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Partout dans le monde, les populations subissent les effets dévastateurs de deux crises interdépendantes : une crise climatique de plus en plus meurtrière et une hausse vertigineuse du coût de la vie. Les un·e·s subissent des inondations ou des sécheresses dévastatrices, les autres redoutent les factures énergétiques et l'augmentation des prix. 

Mais nous ne souffrons pas tou·te·s de la même manière. Les membres des communautés historiquement marginalisées ou opprimées, ou les habitant·e·s des pays les plus exposés aux effets du changement climatique ou à la pauvreté, sont particulièrement touché·e·s.

La Banque mondiale est l'une des institutions financières les plus puissantes au monde. Elle possède les moyens nécessaires pour soutenir une transition socialement juste vers les énergies renouvelables, ce qui permettrait de sortir des populations entières de la pauvreté, de préserver l'environnement et de lutter contre la crise climatique. 

Or depuis des décennies, la Banque mondiale accorde des prêts déloyaux et abusifs. Face à des taux d'intérêt faramineux et à des conditions de prêt très strictes, les populations pauvres sont acculées à un endettement paralysant qui freine leurs économies et les accable pendant des générations. L'histoire de la Banque mondiale, c'est l'histoire de la cupidité, du gaspillage de fonds pour les combustibles fossiles et des dégâts causés à la nature. [1] C'est l'histoire de violations des droits de l'homme [2] et de peuples chassés de chez eux pour construire de gigantesques infrastructures financées par l'argent de la Banque mondiale. [3]

La Banque mondiale doit faire l'objet d'une réforme urgente et approfondie pour être en mesure de relever les défis du contexte actuel. Aujourd'hui, un changement à la direction de la Banque nous offre une occasion unique d'exiger les changements nécessaires. [4]

Ajay Banga, qui deviendra probablement le nouveau président de la Banque mondiale, prendra vraisemblablement ses fonctions en juillet 2023. Avant même que sa nomination ne soit officiellement entérinée, il est déjà au centre de l'attention et exposé aux pressions du public. C'est l'occasion pour nous de réclamer son engagement à réformer d'urgence la Banque mondiale et à mettre fin à son soutien aux combustibles fossiles. À la place, il devra allouer les financements et les aides disponibles pour soutenir une transition socialement juste vers des énergies renouvelables et propres. 

En signant cette pétition, vous contribuerez à faire entendre haut et fort notre appel à la réforme de la Banque mondiale et vous mettrez Ajay Banga sous la pression directe des citoyen·ne·s du monde entier. Nous collaborons avec des organisations partenaires aux quatre coins du monde, notamment Big Shift Global, afin de mobiliser les médias internationaux et de faire savoir au nouveau président que nous surveillons son action. 

Tou·te·s ensemble, nous demandons une réforme de la Banque mondiale en faveur des citoyen·ne·s ordinaires, et non des ultra-riches ou des magnats du pétrole. Nous exigeons une transition propre et socialement juste vers les énergies renouvelables au bénéfice de tou·te·s, en particulier des plus vulnérables et de ceux·celles qui luttent contre la précarité énergétique.

Avec nos partenaires, nous déposerons cette pétition en main propre à la mi-avril, lors des sessions de printemps de la Banque mondiale à Washington, aux États-Unis.

En partenariat avec Big Shift Global

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Références :

[1] Big Shift Global : Investir sur la catastrophe climatique : La Banque mondiale finance les combustibles fossiles

[2] Human Rights Watch : La Banque mondiale incapable de réparer les abus commis dans le cadre de ses activités

[3] La Banque mondiale finance un gigantesque barrage qui risque de provoquer le déplacement de milliers de personnes au Mozambique 

[4] The Lancet : Moment de vérité pour la Banque mondiale