La France s’apprête à accueillir le sommet de l’ONU sur le climat (COP21).
Le gouvernement, le président de la République et les dirigeants de l’ONU répètent constamment que la bataille contre le réchauffement climatique est l’affaire de tou.te.s. Ils ne manquent pas une occasion de souligner l’importance du rôle de la société civile, de ses mobilisations et actions.
Pourtant, à ce jour, la société civile n’est pas la bienvenue à Paris.
En effet, le gouvernement ne fait rien pour faciliter la participation des dizaines de milliers de personnes, qui souhaitent répondre à l’appel de la Coalition Climat 21 et prévoient de se rendre à Paris. Ces représentant.e.s de la société viendront du monde entier, pour porter la voix des personnes directement affectées par le changement climatique.
Alors que les représentant.e.s des lobbies charbonniers, gaziers et pétroliers pourront sans problème parcourir les couloirs du centre de négociations, les organisations de la société civile ne disposent d’aucun soutien, qu’il s’agisse de la question des visas ou de solution d’hébergement collective (gymnases, etc.).
Le gouvernement s’est pourtant régulièrement engagé à permettre cette participation - et même à la soutenir. Problème : il n’a à ce stade accordé qu’une subvention de 150 000 euros à la Coalition Climat 21, là où, en 2009, à Copenhague, le gouvernement danois avait versé 2,2 millions d’euros aux organisations de la société civile.
Le gouvernement fait donc le choix de réduire la société civile au silence.
Mais nous ne nous tairons pas. Bien au contraire : l’attitude du gouvernement nous renforce dans notre détermination à faire entendre notre voix.
Faisons le dès à présent, pour dénoncer l’attitude du gouvernement et exiger qu’ils permettent la participation de milliers de représentant.e.s de la société civile aux mobilisations organisées à Paris pendant la COP.