
Le « serpent noir », comme les Amérindiens le surnommaient, a mordu Greenpeace. Mercredi 19 mars, un tribunal local du Dakota du Nord, dans le nord des Etats-Unis, a déclaré l’ONG responsable de diffamation et de la plupart des autres faits que lui reprochait l’entreprise américaine Energy Transfer, qui a construit et qui exploite l’oléoduc Dakota Access. Selon le jugement de ce jury de neuf personnes, rendu après une audience de trois semaines, l’association est condamnée à payer plus de 665 millions de dollars (610 millions d’euros) de dommages et intérêts, ce qui menace sa survie aux Etats-Unis.
L’entreprise, qui accuse Greenpeace d’avoir joué un rôle central dans de grandes manifestations contre l’oléoduc, poursuivait trois structures de l’ONG. Greenpeace Inc. (plus connue sous le nom de Greenpeace USA) a été reconnue responsable, entre autres, de violation de propriété, d’atteinte aux biens, de nuisance, de diffamation et d’ingérence délictuelle dans les relations d’affaires – ces deux derniers griefs étant également retenus contre Greenpeace International et Greenpeace Fund –, ainsi que d’avoir aidé et encouragé d’autres personnes à commettre certains de ces actes. La première entité a été condamnée à payer 404 millions de dollars, et les deux autres 132 millions chacune. Greenpeace Inc. et Greenpeace Fund ont annoncé faire appel.
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